Jeune provinciale débarquée à Paris, jeune mariée, jeune débutante dans le monde du travail, jeune écrivain talentueuse (mouais peut-être), mais surtout jeune fille comme il y en a tant d'autres, voici enfin mon espace pour déverser mes humeurs, non sans humour
Il y a certaines choses qui n’ont pas changé, pendant mon absence blogsphérienne.
Par exemple, je râle toujours autant après les gens qui savent pas conduire. Ou encore, Loulou me fait toujours autant rire. C’est plutôt une bonne chose d’ailleurs, car comme on dit si bien, femme qui rit… à moitié dans son lit. Plutôt les ¾ dans son lit en ce qui me concerne, mais que veux-tu, j’ai besoin de place pour dormir.
Bref, l’autre jour, il m’appelle :
Loulou : Salut c’est moi, t’as deux minutes ?
Moi : Oui, mais vite fait, je vais entrer en réunion, là.
Loulou : Bein en fait je t’appelle parce que… parce que… bein parce que… Nan en fait, je me rappelle plus pourquoi je t’appelle.
Moi : ah ok.
Remarque, au moins ça aura été rapide ! Je commence à croire que la mémoire des hommes, un peu comme les poissons rouges, dure le temps de faire le tour du bocal !
Alors c’est sûr, j’me moque, j’me moque. Et pourtant je ne suis guère mieux. Attends un peu que je te conte ce que j’ai encore fait l’autre jour :
Comme je te disais le week-end dernier, depuis quelques temps, je cours. Après quoi ou qui, je ne sais pas encore bien, mais là n’est pas le sujet. Pour optimiser le temps, car tu auras bien compris que ce dernier me fait cruellement défaut, je cours directement après le boulot. C’est pas du tout une question de motivation. En fait, si, un peu aussi. C’t-à-dire que si je rentre chez moi, je me bouse direct bien au chaud dans le canap’ et j’en sors plus fais autre chose et je n’arrive pas à ressortir.
Alors j’apporte mon sac de sport au bureau et je me change dans les toilettes en croisant les doigts très forts pour qu’une collègue ne vienne pas satisfaire ses besoins naturels au même moment avant de rejoindre les copains au stade (plus on est de fous, plus on se motive) (même si, le froid aidant, on est de moins en moins de fous à se retrouver pour courir).
Ce qui demande une certaine logistique tout de même puisqu’il faut que je pense à préparer toutes mes affaires à l’avance. Check-list rapide du sac avant de partir de chez moi le matin :
Pantalon : check
Tee-shirt : check
Sweat-shirt : check
Veste imperméable : check
Soutien-gorge : check
Gants : check
Bonnet : check
iPod et écouteurs : check
Elastique pour les cheveux (ça paraît anodin, mais pour l’avoir déjà oublié, c’est chiant de pas l’avoir) : check
Affaires de rechange et de douche (je rentrais pas directement chez moi après) : check
Clé du parking du stade (y a des privilégiés) : check.
C’est bon, je pars tranquillement travailler en embarquant mon sac.
Oui, en lisant la liste de mon équipement, tu peux incontestablement en déduire que c’est pas hyper sexy la course à pied. Surtout si tu voyais mes fringues qui datent de Mathusalem, qui sont complètement démodées et pas assorties, pour la plupart inadaptées, pas à la bonne taille et même un peu décousues. Quand je me suis lancée, je ne me voyais pas investir des sommes folles en ne sachant pas si j’allais tenir plus de deux séances (parce que je me connais pas trop mal après tout !). Maintenant que ça fait presque trois mois, je vais reconsidérer la chose. Tout de même, quand on me voit toute moite et odorante à la fin d’une séance, je me demande si un équipement tout neuf m’apportera un peu de glamour quoi qu’il arrive…
M’enfin, si vraiment tu as bien lu la liste, ce qui a dû te sauter aux yeux surtout, surtout, c’est qu’il manque l’essentiel, à savoir : mes chaussures. Et oui, Gaëlle, la fille qui part courir sans ses baskets. En 2014, on ne change rien, je suis toujours un boulet !
Sur ce, je te laisse, je vais m’acheter un cerveau.