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Jeune provinciale débarquée à Paris, jeune mariée, jeune débutante dans le monde du travail, jeune écrivain talentueuse (mouais peut-être), mais surtout jeune fille comme il y en a tant d'autres, voici enfin mon espace pour déverser mes humeurs, non sans humour

Les Bronzés font du ski #4

 

 

 

A 8h du matin, me voilà en pyjama dehors par 0°C en train de chercher le disjoncteur électrique avec un copain pour le réarmer (le disjoncteur, pas le copain). Le grille-pain avec ma tartine dedans a fait disjoncter le compteur de si bon matin. Dans la chaufferie, il y a 3 sous-compteurs raccordés au même disjoncteur principal ; si ça se trouve, on a aussi fait sauter l’électricité chez le voisin !

 

 

Comme le jour précédent, on fonce sur les pistes dans un brouillard épais. On se dirige vers un nouveau domaine. C’est fou ce qu’on en découvre de nouvelles pistes quand on est capable de dépasser le niveau des pistes vertes ! Enfin… découvrir est un bien grand mot quand on ne voit littéralement pas à plus de 40 mètres devant soi. 

 

 

 

Jour 4 titre

 

Tout en haut du domaine, ça va encore à peu près, mais dès qu'on descend un peu...

 

 

 

 

Tu commences à me connaître. Forcément je ronchonne un peu, tu sais. Beaucoup en fait. Parce que ne connaissant pas les pistes et n’en voyant pas les bords, j’ai peur. Peur de prendre de la vitesse, peur de tomber dans le ravin. Savoir qu’il y a un ravin là, juste au bord de la piste, mais sans être capable de le voir, que veux-tu, ça me fait flipper. J’ai pourtant pas peur du vide, je t’assure, si je voyais ce putain de ravin, ça irait très bien ! Mais là je fais un blocage.

 

 

Loulou commence à perdre patience et à désespérer que j’arrive un jour en bas. Il se met à gueuler lui aussi : nan mais franchement, tu fais pas d’efforts. Et tous les progrès que t’as fait le premier jour… Nan mais tu fais quoi là ; on va y aller peut-être, nan !

 

 

Un de nos potes passe en disant qu’avec ce brouillard, il a perdu environ 40% de ces capacités. Et c’est un bon skieur. Alors, ce n’est pas que moi. Ah ah ! Vu mon piètre niveau à la base, 40% de presque rien, il reste pas grand chose ! Pas étonnant que j’avance pas. CQFD et dans ta face Loulou

 

 

 

Jour 4 brouillard

 

Y a un peu de brume quand même là ! 

 

 

 

Jour 4 brouillard 2

 

J'exagère parfois un peu, mais là on voit vraiment pas grand chose, hein !

Heureusement que les copains portent des couleurs flashy

 

 

 

Alors, pour m’aider à avancer, Loulou essaie de me donner des cours. Quand je lui dis qu’en plus il y a du verglas et que j’ai peur, il me répond que nan, y a pas de verglas, c’est dans ma tête le verglas. Un copain passe quelques secondes plus tard en nous lançant : putain c’est chiant, y a plein de verglas. Ah ah again !

 

 

Enfin, quand je m’en sors mieux en bas de la piste qu’en haut et que j’explique à Loulou que c’est parce que c’est moins pentu sur la parties basse, il me répond que non, c’est seulement une impression, que j’ai tout simplement pris confiance et que je me débrouille mieux, mais que c’est pas moins pentu en bas qu’en haut. Information encore une fois démentie par les copains !

 

 

Donc ne me prenons pas pour une nouille (enfin pas plus nouille que je ne le suis en tout cas) et heureusement que les copains sont là !

 

 

*

 

 

Pour Noël, j’ai eu la chance de me faire offrir un vol en parapente. J’en rêvais depuis la première année au ski et cette année, ce rêve devrait se réaliser. J’appelle pour caler le rendez-vous au lendemain, car vu la brume ce matin, c’est pas gagné. Mais Patrick (pas ce Patrick-là), le moniteur qui va m’accompagner pour le vol, me dit qu’ils annoncent du soleil pour cet après-midi et que ça devrait être bon. Je lui demande s’il a pas un peu de la merde dans les yeux est sûr de lui, nan parce que là, je voudrais pas être rabat-joie, mais ça me paraît évident que ça va pas être bon.

 

 

C’est comme ça à la montagne, qu’il me dit, ça change super vite. Je fais confiance aux prévisions, cet après-midi ce sera bon pour décoller. OK, c’est toi le mec de la montagne, j’suis pas sûre, hein, mais d’accord, RDV à 14h. Il me sent inquiète (tu m’étonnes, t’as vu la purée de pois !) alors il me dit qu’on n’a qu’à se rappeler vers 13h pour confirmer.

 

 

A 13h, on voit toujours pas plus loin que le bout de nos skis. Alors quand Patrick rappelle pour dire qu’on maintient le RDV car ça a encore le temps de changer d’ici à 14h, j’ai envie de lui décerner la médaille d’honneur de l’optimisme. Et de la naïveté aussi un peu. Même pour une non-montagnarde (enfin ça se discute, j’ai été conçue dans les Pyrénées paraît-il, alors ça compte un peu, nan ?), ça paraît EVIDENT que ça va pas le faire, bordel !

 

 

A 13h55, je me suis mordue la langue pour ne pas dire « putain, mais je le dis depuis le début », quand Patrick m’appelle pour annuler le RDV et le reporter au lendemain.

 

 

Donc, ce sera ski cet après-midi, direction un nouveau domaine encore. La brume est un peu moins présente, on voit mieux, je me lâche, c’est l’éclate totale. Je commence à vraiment bien m’amuser. 

 

 

Je m’amuse un peu moins lorsqu’on se rend compte que le temps a filé et qu’il faut qu’on rentre en vitesse choper le dernier transval (seul moyen de locomotion entre les deux vallées) puis le dernier télésiège qui nous ramènera vers le chalet.  Pas envie de restés coincés là pour la nuit.

 

 

On rentre en speed, on n’a pas le temps d’aller prendre la piste qui nous emmènerait au transval sans se fatiguer. On doit donc monter à pied, dans la neige, avec notre matériel à la main, une côte pour le rejoindre. La côte est interminable. Disons que quand on va au ski, ce qui nous intéresse c’est plutôt de les descendre, les pistes. On arrive de justesse. Je me bénis moi-même d’avoir arrêté la clope et de m’être mise à courir quelques semaines plus tôt, ce qui me permet d’arriver sans être complétement cramoisie et en étant encore capable de parler. 6 mois en arrière, non seulement, j’aurais loupé le dernier transval, mais en plus, j’aurais dégueulé mes poumons en arrivant.

 

 

On chope le dernier télésiège. Il y a tellement de brume qu’on ne voit plus les copains pourtant juste devant nous. Et, d’un coup, on sort du nuage. Tout se dégage. On a une vue magnifique sur le soleil se couchant sur le massif d’en face. C’est magique.

 

 

 

Jour 4 coucher soleil

 

En photo, ça rend quand même moins bien...

 

 

 

Jour 4 coucher soleil 2

 

 

 

On a à peine le temps d’en profiter car une fois encore il faut se remettre en route si on ne veut pas avoir les pisteurs au cul sur les derniers kilomètres avant le chalet. Ca m’est déjà arrivé, je te rappelle, c’est pas tellement marrant… sur le moment.

 

 

Je pars à fond les ballons (en tout cas dans la mesure de mes possibilités) pour me dépêcher de rentrer sans être stressée par les pisteurs. Tout allait très bien jusqu’à… ce qu’on se retrouve à nouveau dans le nuage. Purée de pois again. On ne voit pas à plus de 20 mètres. Quoique, je suis large en fait là. En fait, on ne voit même plus les piquets qui balisent la piste de chaque côté.  Avec ma copine, on entend les garçons parler. Ils nous entendent. Mais on ne se voit pas. Ils pensent d’ailleurs qu’on bavasse et qu’on avance pas.

 

 

Il fait de plus en plus sombre, la purée s’épaissit (et oui, apparemment c’est possible), on voit de moins en moins bien et j’ai de plus en plus peur. Déjà pas très rassurée depuis qu’on est rentrés dans la brume, les bruits de bips et de moteur achèvent de me foutre la trouille.

 

 

Il me revient en tête des histoires dramatiques de skieurs écrasés par des dameuses après la fermeture des pistes. Là, avec la brume et l’obscurité, ils ne nous verraient pas, c’est certain… La courageuse et presque téméraire de la semaine dernière se transforme encore une fois en flipette.

 

 

On stoppe net en entendant une motoneige remonter la piste, de peur qu’ils ne nous voient pas. On essaie de ne pas aller trop vite (on essaie pas en fait, pas le choix plutôt !) afin de ne pas louper le chalet et descendre trop bas…

 

 

 

 

Jour 4 brouillard début


 

 

On finit tant bien que mal par rentrer, sans les pisteurs au cul et sans se faire écraser par les dameuses. Il semblerait que les pisteurs soient quand même bien redescendus… sur les télésièges… Y a un pote qui les a entendu passer au-dessus de nous.

 

 

Alors, c’est qui les courageux mais pas téméraires, là, hein ?!

 

 

 


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D
Là, tu me rappelles un week-end ski !<br /> Une purée de pois toute pareille, surtout quand tu racontes qu'on ne voyait même plus les piquets de la piste. En plus, méga glagla mais bon un week-end ça ne fait que deux jours, alors si t'en<br /> loupe un y'a plus grand chose, n'est-ce pas :-)<br /> <br /> Et donc à un moment, on attendait un pote à un croisement, histoire d'être sûr qu'il ne se trompe pas d'embranchement... Non parce que faut dire que lui, si y'a un croisement où faut faire super<br /> gaffe à pas se gourer (genre les pistes vont bientôt fermer et faut pas se tromper parce qu'il n'y en a qu'une sur les trois plus bas qui permet de rentrer au gite), ben il choisira forcément la<br /> mauvaise.<br /> <br /> Ben malgré le brouillard, on l'a vu débouler à toute bombe. Enfin, vu... on a deviné que c'était lui qui passait en trombe devant nous et se perdait dans le brouillard la seconde d'après.<br /> Oh, c'est pas grave hein, on l'a retrouvé. Mais c'était quand même vachement plus tard :-D
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R
Bouah la purée de pois pour skier c'est pourri ! J'aime pas non plus ne pas voir où je mets mes skis ! Surtout que myope, j'avais déjà du mal à voir en temps normal !!
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H
Hé bien sacrée galère, et je retiens que que ce soit LOULOU ou le moniteur de parapente, d'ailleurs message pour eux solidarité féminine oblige, Gaelle est pas une truffe, alors faut arrêter de lui<br /> raconter n'importe quoi, non mais alors, hein et le GRILLE PAIN gde histoire aussi lui et moi car chez mes parents y en avait un qui faisait pas remonter les tartines et arrêtait donc pas de<br /> griller.<br /> <br /> Tu te doutes qu'à un moment ça brulait, de la fumée noire plein la cuisine et ça a même fini un jour par prendre feu!! et moi où j'étais? ben dans la cuisine figure toi et je lisais et quand je lis<br /> je n'entends, vois ni ne sens rien, déjà qu'en temps normal parfois c'est pas triste, bref me suis faite engueuler ce jour là.<br /> <br /> bisous
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L
ça me rappelle l'année dernière, purée de pois power la plupart du temps, l'enfer, dont une journée où on ne voyait vraiment rien. heureusement le matin a la radio on a appris quelque chose qui<br /> nous a "sauvé la vie": les pistes sont donc balisées par des poteaux, à gauche ce sont des poteaux unis et à droite des poteaux avec le bout orange. comme tu sais que si tu as un poteau avec bout<br /> orange à ta gauche ou un poteau uni à ta droite tu sais que tu n'es plus sur la piste.
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