Par ces temps estivaux, la pluie aidant, j'ai des envies de rien foutre d'évasion. Même si les vacances pour moi, c'est pas avant... septembre. Alors, pour te faire rêver, je vais te conter ma lune de miel. Pas tout hein, faut pas déconner, c'était quand même NOTRE voyage de noces, oh ! Avec tout ce que ça sous-entend... Mais au moins quelques unes de nos péripéties et anecdotes.

Je vais te raconter tout ça sous forme d'un feuilleton avec un nouvel épisode chaque jeudi (pour remplacer l'article du jeudi) (que je suis sûre que t'avais même pas remarqué que je publiais un article tous les jeudis !) (nan mais pfff, quoi !) : les jeudis de l'été, donc ! 

Et commençons par le commencement : 

Grâce à la générosité de nos invités au mariage (et on leur en sera toujours reconnaissants), à quelques économies et au CE de bâtard de mon mari (qui travaille dans une très grosse boîte), on a pu s'offrir ZE voyage de rêve en Nouvelle Zélande.

Si tu situes ça dans l'océan indien, quelque part en Asie du sud-ouest ou vers l'Amérique du Sud, il est grand temps d'aller t'acheter un globe !

Car oui, la Nouvelle Zélande, c'est bien pile poil à l'autre bout de la terre par rapport à la France, au large des côtes Australiennes, perdue dans l'océan Pacifique. A environ 23h d'avion de Paris (là, je sais que je te fais rêver, hein?). Pour nous Européens, la Nouvelle Zélande, c'est surtout plein de moutons et des joueurs de rugby qui font le haka. C'est pas tout à fait faux. Et le kiwi, j'oublais le kiwi ! Mais on y reviendra.

La Nouvelle Zélande, c'est ça : 

... ou ça :

... ou encore ça : 

Comme nous on est gourmands et on veut tout faire et on veut tout voir, bah on a décidé qu'un road trip ce serait le top pour voir un max de choses. Parce qu'il faut quand même l'accepter, on ira pas tous les ans là-bas !

On a aussi choisi d’aller à l’hôtel. Certes, on aurait pu faire du camping, traverser les îles en vélo, sacs au dos. Mais ne pouvant poser plus de trois semaines de congés, le road trip allait déjà pas mal nous crever et si on voulait en voir un max, la voiture c’était mieux. Bref, on a opté pour le confort, parce que c’est comme ça et puis c’est tout ! S’apprêter à traverser la planète, c’est déjà assez aventurier comme ça !

Au cours de ce voyage, on aura fait quasiment tous les moyens de transports existants (même la luge et le télésiège, c'est pour dire !), mais notre périple a commencé dans le RER. Il était quand même pas question de lâcher 50€/jour pour le parking de l'aéroport. Le RER B, c'est assez folklo, ça a un charme tout particulier... si on aime la puanteur des gens qui rentrent du travail ou les bastons incongrues (oui oui, ça commençait bien !).

Arrivés à l'aéroport, on regarde en bavant les passagers de 1ère et business classe qui passent les files sans avoir à faire des queues de 10 km de long. Remarque, on aurait pu prendre cette option, l'agence nous la proposait pour seulement... 2 800 € supplémentaires par passager. Une bagatelle !

J'ai donc décidé de faire ma Monica. J'avais vu dans Friends que quand Monica et Chandler partent en voyage de noces, ils essaient d'avoir des « trucs gratuits » car ils aiment les « trucs gratuits ». Bein les trucs gratuits, nous aussi avec Loulou on aime ça !

Nous voilà donc devant le guichet à nous faire des bisous et tout et tout. Et puis moi de dire qu'on partait pour notre voyage de noces. Alors le mec au comptoir nous dit qu'on aura droit à une coupe de champagne. Arrrf, c'est tout... Mouais, bon bah c'est toujours ça.

Et v'là-t-y pas qu'une fois à la porte d'embarquement on nous appelle au micro (ça, ça me stresse car en général, c'est plutôt mauvais signe : ça m'était déjà arrivé pour une histoire de surbooking...), et qu'on nous annonce qu'on a été upgradés en business class !

Et ça mon ami, la business class, c'est toute une histoire. Tu passes devant tout le monde pour embarquer (histoire de te laisser tout ton temps pour t'installer confortablement des dans sièges ultra-larges pendant que les pauvres passagers de classe éco se dépêchent de s'entasser comme du bétail dans des sièges grands comme des boîtes à sardines).

Pris du siège et devant, c'est l'espace qu'on a pour les pieds !

T'as pas encore décollé qu'on vient te servir une coupe de champagne (ou autre chose, mais tu vois, nous on aime le champagne !). Si t'as pas eu le temps de finir ta coupe avant le décollage, c'est pas grave, on te propose de t'en apporter une autre après ! Et que même en classe affaire, quand on te sert l'apéritif, tes pistaches, elles sont déjà décortiquées. Si c'est pas la grande classe, ça ! 

Puis on t'apporte une petite trousse de toilette (avec parfums, mouchoirs, plusieurs échantillons de produits cosmétiques, miroir, brosse à cheveux...), ainsi qu'une paire de chaussettes et un masque de sommeil confortable. Alors qu'en classe éco, t'as juste droit à un combo : masque + brosse à dents dans une ridicule petite pochette. On se fout vraiment pas de ta gueule en classe affaire !

Pour le repas, on t'installe une vraie nappe en tissu sur ta tablette (même chez moi, j'ai pas ça !). T'as un vrai menu pour manger, avec une carte où tu choisis ton entrée et ton plat. Et si t'as encore faim après ton dessert. Et on t'apporte chaque plat l'un après l'autre. C'est pas tout entassé sur un plateau repas tellement petit que tu sais pas où poser le couvercle en alu qui recouvre ton plat ! Enfin, quand vient l'heure de dormir, on te propose un petit matelas pour mettre sur ton siège qui, bien sûr, peut se coucher presque entièrement !

 Vous voyez, j'vous mentais pas pour le champ' !

J'allais oublier les sièges massants ! Non tu rêves pas. Des sièges individuels massants pendant que les pauvres passagers de classes éco s’entassent comme des sardines et se cassent le cou en essayant de dormir… Du bonheur dans tout ton corps, commandé du bout des doigts, à 10000 mètres d'altitude, grâce à une télécommande. Le pied !

Et hop, c’était parti pour : Paris – Dubaï – Bangkok – Sydney - Christchurch. On s'apprêtait quand même à faire 4 continents en 36h ! 

A suivre...

Promis, après j'arrête ! 

Mais là, fallait vraiment que je te raconte ce qu'il m'est arrivé hier soir. C'te honte... 

Bon alors, j'ai pas pu m'en empêcher, je suis retournée à Minelli. J'ai attendu quelques jours quand même, histoire de limiter la casse. Si tu ne vois pas de quoi je veux parler, retourne par là. 

Hier soir, c'était complètement différent : pas trop de monde, pas d'hystériques, des gens calmes. On pouvait faire tranquillement le tour des rayons. 

Par contre, quand tu chausses du 37 ou du 38, comme une majorité de femmes, bein of course, y a plus rien. Ou alors, s'il y a, c'est très très, mais alors vraiment très moche.

Ou alors (et c'est une première, j'avais jamais vu ça avant), t'as le pied droit en 37 et le gauche en 38, ou l'inverse. J'ai envie de dire : what the fuck ! C'est clair qu'étant faite un peu bizarrement, mes pieds ne font pas vraiment la même taille, mais de là à avoir une pointure d'écart... 

Je me suis demandé comment c'était possible. Vu le nombre de paires comme ça "recomposées" par deux chaussures identiques mais de pointures différentes, il y a du y avoir un gros binz chez Minelli et un bon nombre de clients doivent maintenant être chez eux avec deux chaussures de pointures différentes. Oups ! En même temps, vu le bordel la dernière fois, ça ne me surprend même pas. On a pas du être beaucoup à essayer les deux chaussures, et certainement encore moins à vérifier les tailles. Ce qui est une aubaine aujourd'hui pour tous ceux qui ont deux pieds de tailles différentes puisque toutes ces paires "recomposées" sont proposées à un prix dérisoire. 

Pareil si tu as la chance de chausser du 36 ou du 39-40, fonce fonce fonce, en plus les prix ont encore un peu baissé ! 

Bref, tout ça pour dire, qu'il y avait que dalle en 37, mais comme j'étais pas pressée et qu'il n'y avait pas la cohue, j'ai pu prendre mon temps pour tenter de dénicher un trésor en 37. Parmi les 3 paires sélectionnées (oui quand même), il y avait cette paire de bottes. Mais mon mec les trouvait moches (oui oui, j'en ai de la chance, j'arrive non seulement à le traîner avec moi dans les magasins, mais en plus il aime ça !). 

Fièrement, je lui lance : "ah mais attends, c'est que tu les as pas encore vues sur moi". Je les enfile, donc. Je les zippe, donc. Et là, je fais bien moins la fière lorsqu'il faut les dézipper... La fermeture reste coincée dans la petite languette de la botte... Zut zut zut, j'arrive vraiment pas à la décoincer. Loulou essaie, tire, force, pousse. Y a pas moyen. Il appelle une vendeuse à la rescousse. Même opération. Puis vient une deuxième vendeuse. Toujours rien. J'étais donc debout au milieu du magasin avec 3 personnes à mes pieds en train d'essayer de m'enlever une botte coincée. 

L'une des vendeuses a cru détendre l'atmosphère avec sa petite blague : "bon bein va falloir couper la jambe". Elle a beaucoup moins ri 5 minutes plus tard quand elle était toujours acharnée sur ma botte et qu'il a fallu qu'elle se décide à aller voir le manager pour voir s'il était possible de couper la botte... 

Pendant ce temps-là, avec la vendeuse restante et Loulou, on se dit qu'on va tenter le tout pour le tout et essayer d'enlever la botte en tirant dessus. Même si elle est tellement étroite au niveau de la cheville qu'il y a peu de chance que le talon passe. On tire, on tire, on tire. Le pied commence à glisser à l'intérieur, on continue à tirer. J'ai un peu mal quand même, mais j'en ai marre, je veux qu'elle dégage cette PUTAIN DE BOTTE !!! 

Et puis, elle finit par s'enlever, dévoilant ma magnifique chaussette... Snoopy. Oui, c'est bien ça. Quitte à avoir la honte, autant faire ça bien et jusqu'au bout ! 

Bon, je crois que finalement, je vais pas les prendre, ces bottes, hein. (en plus, faut pas le dire, mais Loulou avait raison : elles étaient vraiment pas terribles). 

Je vous avais laissé hier sur une note un peu négative avec le film de l'année de l'après-midi du 14 juillet. 

Bon, ça a été un peu compensé par les paninis qu’on a mangé en quatrième vitesse à Bercy Village à la sortie du film (d’ailleurs, au passage j’ai découvert Bercy Village et honnêtement, je ne sais pas trop quoi en penser…) et qui retournaient sa grand-mère.

En quatrième vitesse pourquoi ? Parce que Miss Aurélie en visite spéciale VIP à Paris voulait absolument voir le feu d’artifice. Direction le Champ de Mars donc, où, supposant qu’il y en aura d’autres qui auront la même idée que nous, on décide d’arriver pas trop tard afin de trouver une bonne place.

Un peu de monde dans le métro déjà. On apprend au passage qu’il y a un grand concert sur le Champ de Mars. Ca c’est bonus alors. On marche, un peu, beaucoup même, pour arriver jusqu’au Champs de Mars, la plupart des rue alentours étant fermées. On tombe sur un groupe de marins, donc moi, il faut absolument que je me fasse prendre en photo avec eux. Entre deux charmants jeunes hommes. On a eu un peu de mal à la faire cette photo, ils étaient très demandés, mais l’un deux m’a même passé son béret. La classe !

Un peu moins la classe quand Aurélie a effacé la photo en faisant du tri sur son appareil… Oups ! Celle-là, si elle avait pas sa tête vissée sur les épaules, elle la perdrait ou l’oublierait quelque part.

Pseudo contrôle à l’entrée. On cherche une place près de la scène. Trop de monde, ça m’agace un peu (rappelle-toi ma virée aux soldes de Minelli). On fait demi-tour, on cherche un coin pour s’assoir sur l’herbe. Par chance on trouve un petit spot d’un mètre carré. On est un peu décalés, sur le côté. Tant pis, on verra pas la scène, mais au moins, on est sur l’herbe, bien assis et on entend quand même la musique.

On en profite pour observer les passants. Rappelle-toi que je suis une fille, et pour beaucoup d’entre nous, c’est comme un sport national. Et là, je t’assure qu’entre le mec souffrant de conjonctivite et qui n’a pas dormi depuis deux semaines défoncé à côté de ses parents, la meuf de 45 balais complètement saoule qui marche en titubant et menace de s’écrouler sur nous (mais en fait non, on en a de la chance), le gamin de 15 ans (il devait certainement avoir plus, mais avec ses tresses dans les cheveux, son jogging nike, ses baskets bleues et son visage poupon, on ne lui en donnait pas plus) avec sa femme et leur jeune enfant bébé (logique, ça adore les feux d’artifice les bébés…), la fille avec son jean troué en dessous des deux fesses pour laisser apparaître un legging panthère et enfin Spiderman, il y avait de quoi nous occuper.

On patiente donc tranquillement jusqu’au feu d’artifice en prenant la Tour Eiffel en photos sous toutes les coutures. En fait sous une seule, puisqu’on a pas bougé de notre sacro-saint spot sur l’herbe.

Et enfin, il arrive, il est tiré, majestueux, magnifique, splendide, époustouflant mais… caché par les arbres. Oups, on avait pas trop prévu ce petit détail effectivement. Qu’est-ce qu’on fait, on essaie de se rapprocher du Trocadéro pour voir mieux ? Mais le temps d’y aller, ce sera fini, on aura tout loupé, si jamais on y arrive, car il doit y en avoir d’autres qui ont cette brillante idée. On se décale donc un tout petit peu à droite, et on regarde ce qu’on peut.

C’est pas si mal finalement. On arrive quand même à voir la Tour Eiffel et une partie du feu. De notre point de vue il est un peu trop bas, c’est dommage. Les photos sont désastreuses car du coup, j’ai les têtes de spectateurs dans le cadrage.

La musique est entraînante – du moins la partie Broadway du show car je me serai bien passée des comédies musicales françaises.

Puis vient le bouquet final et on décide de plier bagage, le plus vite possible. Car ça risque d’être un chouilla le bordel le métro. Un chouilla, quel euphémisme ! Qu’est-ce qu’il se passe à votre avis quand 500 000 parisiens et au moins autant de touristes décident de prendre le métro tous en même temps ?

Bon tant pis, on va marcher jusqu’à la station suivante. Où c’est toujours autant le bordel. Bordel, quel euphémisme également. Vous savez ces films de la fin du monde où tout le monde décide de quitter la ville tous en même temps et que c’est le chaos total et que personne n’avance, tout est bloqué et qu’on va plus vite à pied. Bein c’était exactement ça. Et nous on était les héros qui essaient de s’en sortir mieux que tout le monde en trouvant la solution à laquelle personne n’a pensé. En fait, on a pas trouvé. Et on est tous morts atomisés par un astéroïde géant pulvérisé du fin fond de l’univers par des extraterrestres gluants qui voulaient conquérir notre planète terre. Mais les Etats-Unis ont été épargnés et les américains ont sauvé ce qu’il restait de la planète. Pffffiouuuuu quel suspense.

En fait, on a continué à marcher jusqu’à la station suivante. Puis la suivante. Puis la suivante. Puis encore la suivante où on a réussi à s’engouffrer (par une porte de sortie) et même à arriver jusqu’au quai. D’où on a pu voir un train passer, prendre 3 passagers environ, puis repartir, un deuxième environ 5 minutes plus tard, un troisième… puis on s’est dit qu’on allait pas continuer à poireauter là comme des cons pendant encore longtemps et on est repartis à pied. Jusqu’à la station suivante : Montparnasse, la délivrance !

Bilan : plus de jambes, plus d’épaule droite (merci le sac), 3,5 kilomètres de marche dans la nuit et la foule, une impression d’apocalypse, 1h du matin et encore plus d’une demi-heure de trajet et le lendemain le boulot…

Bref, le feu d’artifice, c’est bien, mais plus jamais, moi j’vous dis, plus jamais je regarde celui de Paris. Ou alors à la télé…

Et vous, z’avez fait quoi pour le 14 juillet ?

Bon d’accord, c’était pas tout à fait les soldes, plutôt une liquidation… en période de soldes, c’est encore mieux !!!

Il faut savoir que Minelli, ce sont mes dieux, mes idoles : je leur voue un culte. J’adore leurs chaussures, surtout les escarpins, dans lesquels je me sens comme dans des pantoufles. La godasse italienne, y a que ça de vrai ! Et tous les ans, pendant les soldes, je me fais plaisir et j’en achète une paire, car faut bien dire qu’elles coûtent un bras leurs pompes.

Je me suis donc pointée hier soir comme une fleur à mon magasin fétiche pour acheter la traditionnelle paire de la période de soldes.

Et là, HORREUR : le magasin était fermé… Grosse déception, surtout que j’étais accompagnée de ma sœur qui avait fait la route exprès attendait ça avec impatiente, car il n’y a pas ça d’où je viens.

Jusqu’à ce qu’on voit qu’ils étaient fermés pour cause de préparation de liquidation totale du magasin avec prix affichés et réouverture le lendemain matin, soit aujourd’hui. Ouuuuuffff ! Ca tombe bien en plus, j’avais posé un RTT !

On se met donc d’accord pour revenir dès 10h le lendemain matin. 10h, un jour de semaine, ça paraît tout à fait raisonnable.

Peu de place occupées sur le parking du centre commercial, presque personne à l’intérieur de la galerie, ça va être tranquille on va pouvoir prendre le temps d’essayer, de comparer, et de se montrer nos trouvailles.

Et puis, on se rapproche de la boutique et des vigiles sont plantés devant. En même temps, on se dit que c’est un peu normal puisque bon, avec des prix aussi intéressants, ils peuvent pas prendre de risque non plus. Puis on se rapproche encore plus, jusqu’à voir l’intérieur du magasin : et là ça grouillait de partout. Infernal. Une véritable fourmilière humaine. Moi qui refuse de faire le premier jour des soldes par principe, j’avais JAMAIS vu ça !

On rentre quand même. Faut dire qu’on la veut notre paire d’escarpins à 25 €. Oui oui, tu as bien lu : des escarpins Minelli à 25 € !

Un vrai bordel. Y a tellement de monde partout qu’on ne sait pas par où commencer. Y a tellement de monde partout qu’il fait une chaleur infernale. Y a tellement de monde partout que c’est la galère pour accéder aux chaussures, les attraper, ne parlons même pas de les essayer ! On n’en peut plus de nos sacs à main, vestes et chaussures fermées. Je trouvais ça plutôt stratégique de porter des chaussures fermées et donc des chaussettes car la plupart du temps j’oublie.

Mais sur ce coup- là franchement, qu’est-ce qu’on a été connes ! On aurait du venir avec juste des tongs, une carte de crédit et une paire de chaussettes à la main…

J’ai cependant trouvé une super technique : les godasses dans le sac à main et je me balade pieds nus dans les rayons : gain de temps considérable. Et le sac à main, je le pose sur toutes les boîtes que je commence à empiler comme des légos : il m’aide à marquer mon territoire ! Ca marchait très bien jusqu’à ce qu’une greluche de cliente le trouve trop beau, et croyant qu’il était à vendre, commence à l’inspecter sous toutes les coutures. Nan nan nan, il est à MOI celui-là, PAS TOUCHE !

On arrive tant bien que mal à se frayer un chemin parmi la foule en délire (c’est pas une métaphore, c’est exactement ça), pour en essayer quelques paires. Enfin « essayer ». Disons plutôt : mettre la godasse gauche au pied gauche et puis si elle va, faire de même avec la droite et marcher piétiner sur 20cm².

Y en a qui arrivent à s’étaler, je sais pas comment elles font. Enfin si, je sais : elles ouvrent 50 boîtes à la fois, mettent une chaussure différente dans chaque pied, laissent les boîtes par terre, te poussent quand elles veulent passer, et refont leur manège un peu plus loin. Bref, des pétasses.

Et puis, il y a dans le lot quelques mecs qui farfouinent (je sais, c’est pas un mot, mais c’est mon blog, et je fais ce que je veux, merde !) dans le rayon femme. Soit pour faire plaisir à leur copine qui n’a pas pu venir en lui achetant une paire de ballerines (bon courage mec, surtout que c’est ni repris, ni échangé), soit des fétichistes des pieds. Hummm bon. Pas le temps de m’occuper de tout ça de toute façon.

Je commence à en avoir marre. La foule, ça me saoule, je supporte pas. Sur 4 rangées, je n’ai réussi à aller au bout que d’une seule (en même temps heureusement car les caisses sont au bout et il faut bien payer quand même). Si c’était pas que c’était Minelli, je serai même pas rentrée dans le magasin tellement y avait de monde, j’te jure.

Je commence à avoir chaud et à devenir poisseuse tellement je transpire. On entend des vendeurs murmurer que si ça continue, ils vont limiter le temps de chaque client. Faut faire vite vite vite. Pas le temps. On se dépêche. Je veux une paire de bottes aussi. Vite vite vite. Je me faufile, j’essaie. Les chaussettes s’avèrent utiles. J’en ai marre. Je montre les bottes à la frangine. Peut-être que je réessaie le tout, histoire d’être sûre. De vérifier qu’elles soient toutes à la bonne pointure, pas abîmées. Nan la flemme. Vite vite vite. La caisse, je veux la caisse. J’en ai MARRE !!!!

Verdict en chiffres : 1/2h dans le magasin. 5 paires de chaussures achetées. Valeur totale : 501 €. Montant réellement payé à la caisse : 135 € (soit environ le prix d’UNE paire de chaussures chez Minelli). Economie réalisée : 366 €.

Ca valait lecoup quand même.

Mais faudra que j’y retourne : j’ai pas eu le temps de regarder les sacs à main…

Motivée par le fait que je sois devenue une baleine, qu'on me compare à une patate ou encore qu'on me demande si je suis enceinte, j'ai décidé de me mettre à me bouger un peu. Un soir de semaine, je décide donc d'aller courir avec mon mec et un ami.

Je sais, quelle idée de commencer par aller courir avec des mecs, me direz-vous, surtout quand on sait que ça fait peut-être bien 5 ou 6 ans que j'ai pas joggé. Oui, mais c'est pas grave car on va courir autour d'un étang, comme ça on fait plusieurs tours, mais chacun à son rythme. En plus, c'est relativement plat comme terrain. Ok, présenté comme ça, ça me va !

Sauf qu'à peine partis, je me fais distancer par mes deux compagnons de galère (oui oui, le mot est de circonstance), mais c'était à prévoir. Y en a quand même un des deux qui m’a lancé : « et surtout si tu vois un mec chelou t’approcher, tu cries très fort, hein ! ».

Ouais, c’est vrai que c’est pas forcément très rassurant d’aller courir en forêt quand on est une femme, surtout quand les deux gardes du corps s’éloignent à vue d’œil. Mais on arrive bientôt à l’étang.

J'arrive à peine à l'étang que je halète déjà comme une hyène. L'impression de cracher mes poumons. Les jambes suivent à peu près, mais je peux plus respirer (je devrais peut-être y voir un signe me poussant vers l'arrêt définitif du tabac...).

Et là, je sais pas pourquoi, mon corps commence à me démanger de partout. Mes bras me piquent, mon ventre, ma poitrine, mes jambes. Je commence à me gratter. Ca pique de partout. C’est HORRIBLE !!!

Il paraît que c'est la circulation sanguine que la course à pied relance. Ah bon, mais quand je marche normalement, ou pire, lorsque je ne fais rien, mon sang, il circule pas dans mon corps alors ? Bon bref, passons. J'ai l'air d'une varicelleuse, mais je le vis bien. 

Les gens qui marchent vont plus vite que moi, je me gratte de partout, je buffe comme une vache, mais le coup de grâce m'est asséné par une petite mamie qui, me voyant en baver, me lance comme encouragement : « aller, plus vite, un peu de nerf ! ». N'en jetez plus, la coupe est pleine.

Me reste plus qu’à trouver un p’tit trou pour aller m’enterrer bien bien profondément…